Les réformes réalisées en douane sont transposables ailleurs


Nous allons exposer ici les recettes clefs qui ont fait le succès de Gnamien Konan à la tête des douanes ivoiriennes pendant sept (07) ans. Gnamien Konan a un gros avantage sur ses concurrents. Un bilan plus que positif, reconnu par tous en sept ans de gestion d’un des secteurs les plus difficiles à gérer dans le tiers monde, en Afrique singulièrement.

Cette expérience, qu’il veut reproduire à l’échelle nationale avec les adaptations et correctifs nécessaires, mérite d’être mise en lumière, dans ses grands traits, pour solliciter l’adhésion du plus grand nombre d’électeurs possibles, mais aussi susciter des réactions, des critiques et contributions qui seront toujours les bienvenues.
Thème du jour: Les conditions d’une reforme efficace des services administratifs.
Reformer, c’est apporter du sang neuf dans un organe anémié, condamné à la dégénérescence. La douane, avant les reformes GNAMIEN KONAN de 2001, ressemblait à un grand malade chronique qui n’avait pas encore rencontré le médecin, encore moins la médication appropriés pour la guérison. De 1999 à mai 2001, quatre Directeurs Généraux se sont succédés au chevet de ce grand malade. Pas moins de trois audits ont été commandités et exécutés par le gouvernement, de janvier à décembre 1999, pour poser le diagnostic et rechercher les remèdes idoines.
L’appel à candidature organisé par le pouvoir issu des élections de 2000, a permis à Monsieur GNAMIEN KONAN de se mettre au service de son pays en engageant les reformes nécessaires au redressement de la douane.
Les reformes continues, de mai 2001 à mars 2008, soit pendant près de sept (07) ans, se caractérisent par trois éléments essentiels : un volontarisme très marqué, des solutions novatrices et endogènes, adaptées aux réalités locales dont la mise en œuvre a nécessité très peu d’investissement financier.

Le volontarisme
Au commencement était un leadership marqué par un volontarisme des plus farouches, au service de la mise en œuvre de mesures concrètes, pour l’efficacité et le changement. Ce volontarisme a été guidé par la démarche suivante déclinée, en trois séquences:
1- Identifications claires et précises des problèmes et des disfonctionnement ;
2- Conception et mise en œuvre des mesures appropriées ;
3- Suivi et évaluation des mesures mises en œuvre.
L’efficacité de ce schéma dépendait essentiellement d’un facteur : l’implication réelle du chef qui se devait de donner l’exemple. Sans cela, il aurait été purement théorique, et n’aurait pas connu le moindre commencement d’exécution.

Des réformes endogènes et novatrices
Les reformes en douane ont connu la réussite que l’on sait parce qu’elles ont été menées à partir de l’intérieur, et non dictées de l’extérieur. C’est une vérité implacable : seuls les premiers concernés par un problème sont à même d’y apporter les solutions les plus efficaces. Cette vérité a été expérimentée en douane. Les problèmes de la douane, c’est le « job » des douaniers, les problèmes de la Côte d’Ivoire, leur résolution incombe aux Ivoiriens et non au FMI, à la Banque Mondiale, à la BAD, à l’Union européenne, à la France, aux Etats unis, à la Chine…
30 ans de programmes d’ajustement structurel concoctés par l’extérieur, faute de volonté en interne d’engager le combat pour le développement, a abouti au PPTE. Sans initiative endogène de reformes, pas de développement.

Les reformes efficaces avec peu de moyens financiers
Les reformes efficaces ne nécessitent pas forcément d’investissements financiers énormes. Les reformes en douane se caractérisent par cette autre vérité. Des recettes douanières en évolution constante depuis 2001 passant de 486 milliards en 2000 à 779 milliards en 2007 ; les recettes sur la rubrique des marchandises générales passant de 227 milliards en 2000 à 429 milliards en 2007 sur un territoire douanier déduit de moitié, soit une progression de plus de 90% ; une administration performante à la pointe de la modernité au niveau des NTIC, citée en modèle en Afrique et dans le monde ; des agents de douane imprégnés de la culture du résultat ; une administration tournée vers la facilitation des échanges. Mais aussi 200 milliards de plus value réalisée en 7 ans, c’est-à-dire des ressources supplémentaires par rapport aux prévisions engrangées pour le trésor public. Ce sont là les résultats édifiants des reformes en 7 ans, sans financementautres que les dotations budgétaires habituelles de la douane. Ce qui a été fait en douane le sera à une échelle plus grande, par GNAMIEN KONAN, pour la Côte d’Ivoire. Ce sera fait avec les mêmes méthodes et principes, et avec les experts ivoiriens qui n’attendent, pour démontrer la pleine mesure de leur talent, qu’un leader déterminé, audacieux et inventif leur indique le chemin pour s’exprimer et exploser. Ce leader, c’est GNAMIEN KONAN. Ce qu’il a fait à la douane, il le fera pour la Côte d’Ivoire entière. Il vous suffira de lui en donner l’occasion.
A la semaine prochaine.